À 100 m du sol pendant 1 h ; la Rega en intervention

vendredi 19 juin 2009

Un parapentiste s’est accroché à une falaise, au-dessus de Charmey (FR). Sous ses pieds : 100 m de vide. Il en est sorti indemne. Un miracle, selon les sauveteurs
Image © D.R.« Le parapentiste a eu beaucoup de chance », commente Laurent Riem (52 ans), pilote d’hélicoptère de la Rega, quelques heures après l’intervention. « Il aurait pu chuter dans le vide, ajoute le spécialiste. Au lieu de cela, il s’en tire avec une grosse frayeur et sans aucune blessure. Il a même pu récupérer sa voile intacte. »

Coup de vent inattendu
Tout a commencé mercredi vers 15 h. Le parapentiste vaudois sexagénaire s’entraîne dans la chaîne des Dents-Vertes, au-dessus de Charmey (FR). « Il volait certainement trop près de la falaise », explique le pilote Laurent Riem. Un coup de vent inattendu déporte en effet le sportif vers la falaise. Sa voile s’accroche à un groupe d’arbustes. Elle a tenu le coup, comme par miracle, selon le spécialiste. « Si tout s’était passé quelques mètres plus bas, le parapentiste aurait tapé contre la paroi et aurait chuté dans le vide », explique Laurent Riem, qui a dix-neuf ans de pilotage d’hélico dans les bras.
La vie du sportif accidenté ne tient ainsi qu’à un fil. Il reste suspendu dans le vide pendant plus d’une heure et à 100 m du plancher des vaches. « Il n’était pas blessé, ajoute Laurent Riem. Mais il était coincé dans un endroit quasi inaccessible. Seul l’hélicoptère pouvait lui venir en aide ».
Heureusement pour lui, le parapentiste accidenté ne volait pas seul. L’alarme est ainsi rapidement lancée, et l’Eurocopter de la Rega arrive sur place en un temps record. L’appareil met douze minutes pour relier Lausanne à Charmey (près de 50 km). Au passage, le pilote charge deux sauveteurs du Secours alpin suisse (SAS).
Sur place, l’équipe de sauvetage de la Rega décide d’alléger au maximum la carlingue. Soit 80 kilos de matériel et un médecin laissés au sol, le temps de l’intervention. « Cela m’a donné davantage de puissance pour l’hélitreuillage », explique le pilote.

Ramené en zone sécurisée
Les sauveteurs du SAS parviennent à atteindre le parapentiste, qui s’impatiente. Il le sécurise et plie la voile. « C’est indispensable, ajoute Laurent Riem. Sinon, je ne peux pas m’approcher de la victime. L’appareil risque de gonfler la voile, et c’est l’accident. Il y a déjà eu un précédent mortel ».
Près d’une heure trente après l’accident, le parapentiste est finalement hélitreuillé. « Attaché à l’hélico, mon assistant de vol est pendu dans le vide, explique le pilote. Avec une main il dirige le treuil vers sa destination ». Le parapentiste est finalement ramené dans une zone sécurisée dans la vallée. « Sa première réaction a été de nous remercier. C’est dans ces moments-là que nous nous sentons vraiment utiles », conclut le pilote de la Rega. Dominique Botti source

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