A bord d’un hélicoptère Puma pour un exercice en mer

jeudi 18 avril 2013

20Minutes a embarqué avec l’escadron Hélicoptères de la Base aérienne 120 de Cazaux, pour un exercice de sauvetage en mer, au large du Cap-Ferret. Reportage...
Exercice de sauvetage en mer, à bord d'un Puma de l'armée française - Photo Mickaël Bosredon/20MINUTESUne heure. C’est le temps qu’il a fallu à l’escadron hélicoptère de la base aérienne 120 de Cazaux (Gironde), pour secourir l’équipage d’un Alpha Jet qui avait du s’éjecter, mercredi après-midi, au large du Cap-Ferret.

Il ne s’agissait que d’un exercice, mais, comme l’explique le capitaine Loïc Gilliet, pilote d’hélicoptère Puma, « cela nous permet de rester opérationnels en cas de véritable urgence. »

Et l’urgence n’est pas passée loin. Au beau milieu de ce test, un appel « Emergency » a été émis de la part d’un (vrai) pilote d’Alpha Jet de la base de Cazaux, qui éprouvait des difficultés au-dessus de l’Atlantique, et qui menaçait de s’éjecter. L’exercice a été interrompu dix minutes, le temps de s’assurer que l’avion était rentré à bon port. « Ce genre d’incident est extrêmement rare », souligne Loïc Gilliet.

Un miroir pour se faire repérer
La frayeur passée, l’équipage a pu reprendre ses recherches dans le cadre du scénario fictif dessiné par le centre de coordination et de sauvetage de Cinq Mars La Pile, basé à Tours. « Ils nous ont simulé un crash d’alpha jet, avec un équipage à rechercher. A ce moment-là, ce sont eux qui nous informent de la zone à survoler. » Mais c’est le commandant de bord qui décide de la technique à opérer. En l’occurence, Jacques Montagne met en place une recherche « en échelle », dans une zone de 36 km2.

L’hélicoptère Puma effectue ainsi un quadrillage minutieux. C’est finalement grâce aux reflets d’un petit miroir, émis par le stagiaire placé dans un canot de sauvetage, que la cible sera repérée. « Par beau temps, cela reste le meilleur moyen de se faire signaler. Les reflets peuvent se voir jusqu’à 10 km », assure Jacques Montagne. En deux minutes le Puma est sur place, et se positionne au-dessus des victimes. Deux sauveteurs-plongeurs se jettent à l’eau. Vingt-cinq minutes plus tard, les deux naufragés (un mannequin et un stagiaire) sont hélitreuillés à bord.

Une consommation de 660 litres de kérosène par heure
Alerté à 13h32, l’équipage du Puma, un commandant de bord, un pilote, deux mécaniciens-navigant, et deux sauveteurs-plongeurs (un médecin et un infirmier complètent le dispositif en cas d’alerte réel) était en place vingt minutes plus tard, et a décollé à 13h58. Tout le monde avait du enfiler une combinaison de survie, obligatoire en cas d’amerrissage de l’hélicoptère, lorsque l’eau est à moins de 18°C. « Sans cet équipement, le temps de survie, dans une eau à 13°C, ce qui est le cas actuellement, est estimée à moins d’une heure », explique l’adjudant Anthony Grit, l’un des deux mécaniciens-navigant à bord.

L’hélicoptère Puma embarquait avec lui près de 2.000 Litres de kérosène. De quoi tenir près de 3 heures en vol. La machine consomme en effet quelque 660 Litres par heure.

La recherche des naufragés s’est effectuée à environ 300 pieds d’altitude, soit une centaine de mètres. « Nous adaptons notre altitude en fonction de la météo, et de l’objet recherché. En cas de mauvais temps, nous descendons à une centaine de pieds. De nuit, nous pouvons utiliser une caméra thermique qui équipe l’hélicoptère » précise Loïc Gilliet.

Un exercice réalisé en compagnie d’un Super-Puma espagnol
Pour gagner du temps, il a été décidé de jeter à l’eau les deux sauveteurs-plongeurs, l’adjudant-chef Alain Laheurte, et l’adjudant Patrick Demangeon. « C’est ce qu’on appelle le dropping. Nous aurions pu les descendre par treuil, mais cela demande énormément de précision », indique Loïc Gilliet. Une fois les deux hommes à l’eau, le Puma s’écarte immédiatement de la zone de secours, pour ne pas gêner le travail des sauveteurs. Ces derniers communiquent alors avec l’équipage par signaux. En formant un triangle avec leurs mains, ils ont ainsi indiqué qu’ils avaient besoin du brancard.

« Lors de l’éjection d’un pilote, nous l’évacuons systématiquement à l’aide d’un brancard, car le choc est tel que sa colonne vertébrale est très souvent touchée. » L’exercice de secours s’est achevé à 15h12, et l’hélicoptère est rentré à sa base à 15h20. (...) Lire la suite sur 20minutes.fr

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