Un pur-sang pour la section aérienne de la gendarmerie

jeudi 13 septembre 2012

La section aérienne de la gendarmerie vient de voir ses moyens renforcés. Un Ecureuil AS.350 B2 épaule depuis hier l’EC.145. Doté d’une motorisation plus puissante, le B2 est capable d’intervenir dans des conditions optimales en haute montagne.
Le tout nouvel Ecureuil AS 350 B2 de la SAG a pris sa première alerte opérationnelle après un ultime entraînement à l'hélitreuillage pour les hommes du PGHM - Photo Ludovic Laï-Yu Il y a deux semaines presque jour pour jour, il faisait un passage remarqué sur le Barachois soigneusement empaqueté sur une remorque direction Gillot.
Hier matin, le tout nouvel Ecureuil AS 350 B2 de la section aérienne de la gendarmerie (SAG) a pris sa première alerte opérationnelle après un ultime entraînement à l’hélitreuillage pour les hommes du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM). "Il était arrivé en partie démonté, explique le lieutenant-colonel Pascal Bernadini, commandant de la SAG depuis le 1er août dernier. Il aura fallu cinq jours à notre équipe de sept mécaniciens pour le remettre en état de vol. Il est désormais opérationnel et fait partie des moyens mis à la disposition du colonel Jean-Pierre Michel, commandant la gendarmerie à la Réunion." Depuis le départ des deux Fennec du Détachement air 181, la SAG disposait pour épauler l’EC.145, d’un Ecureuil AS 350 BA.

La gendarmerie ne possède que trois AS 350 B2 dont celui affecté à la Réunion
"Les cellules du BA et du B2 sont identiques mais le B2 fait la différence avec sa motorisation, un turbomoteur de la classe 650 KW. Avec cinq personnes à bord au décollage de la caverne Dufour à proximité du gîte du Piton des Neiges, nous avons 6,5% de réserve de puissance avec l’AS 350 B2. Dans la même configuration, l’AS.350 BA dispose à peine de 1% de réserve. Cela permet d’arracher la machine et de partir en translation alors que le B2, lui, s’élève sans problème à la verticale." Lorsque l’on sait que l’essentiel des 500 secours réalisés en moyenne chaque année par la SAG avec les hommes du PGHM est réalisé à la Réunion en montagne, cette réserve de puissance pour les interventions en altitude n’est pas négligeable. "L’AS 350 B2 est vraiment une machine formidable, souligne le lieutenant-colonel Bernadini. Sa capacité d’emport ne le permet pas mais avec la réserve de puissance dont nous disposons, nous pourrions facilement enlever six personnes. Il est aussi plus rapide. Parti de Gillot, il ne faut que sept minutes pour atteindre la rivière des Galets et en 14 minutes nous pouvons être posés à la Nouvelle dans le cirque de Mafate." La gendarmerie ne possède que trois AS.350 B2 dont celui affecté à la Réunion. "Ce sont des BA retrofités sur la base d’Orléans où nous disposons d’un groupement de maintenance, indique le lieutenant-colonel Bernadini. Outre la nouvelle motorisation plus puissante, la cellule est renforcée et les machines reçoivent une nouvelle instrumentation de bord à affichage numérique." L’affectation à la Réunion d’un Ecureuil AS 350 B2 aura permis au lieutenant-colonel Bernadini de retrouver notre île. De 2005 à 2008, il avait déjà commandé une première fois la SAG. En 2008, il avait assuré localement la transition entre l’Alouette III et l’EC 145. Avec à son actif 4 500 h de vol, le lieutenant-colonel Bernadini a piloté d’abord dans l’aviation légère de l’armée de Terre puis dans la gendarmerie une palette impressionnante d’hélicoptères, Gazelle, Alouette II et III, Ecureuil, EC 135 et 145. Egalement pilote d’avion et d’ULM, il a assuré la formation de pilotes militaires d’ULM. "Au sein de la gendarmerie, confie le commandant de la SAG, j’ai effectué l’essentiel de ma carrière dans des unités de montagne dans les Alpes et les Pyrénées. Je suis également instructeur ce qui explique cette nouvelle affectation à la Réunion dans la mesure où il a fallu assurer la formation des pilotes sur l’AS 350 B2. Tous ceux qui sont affectés à la Réunion sont qualifiés vol en montagne mais il faut compter en moyenne un trimestre de formation pour bien appréhender l’environnement local et surtout les conditions météorologiques particulières de l’île. Aujourd’hui, tous les pilotes sont formés. Sur les 10h de formation, une part importante est consacrée à la gestion des pannes possibles. Avant même que le B2 ne prenne officiellement l’alerte, il a déjà effectué une première intervention mardi à Trois-Bassins."
Les effectifs de la SAG ont été renforcés. Jusqu’au 15 août dernier, ils étaient huit. La section compte désormais 11 personnels dont sept mécaniciens et trois pilotes. Un quatrième est attendu en janvier et à l’horizon septembre 2013, l’effectif de la SAG sera au complet avec 13 membres. "L’EC 145 restera le moyen privilégié pour le secours, souligne le lieutenant-colonel Bernardini. (...) Lire la suite sur clicanoo.re

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