Les anges gardiens des cimes

samedi 25 août 2012

« Le plus grand danger pour un pilote ? C’est lui-même ! ». Rémi Fiorillo, pilote d'hélicoptère à la Sécurité civile : « Le plus grand danger pour un pilote ? C'est lui-même ! » - Photo DL/Lisa MARCELJA Ce mercredi d’août, assis à son bureau de la base d’Huez, Rémi Fiorillo, pilote d’hélicoptère à la Sécurité civile, évoque son métier avec lucidité. Il y a quelques instants, il a débuté sa permanence avec son collègue mécanicien Ivan Commène, après avoir parcouru en quelques minutes la distance qui sépare le Versoud de l’altiport d’Huez aux commandes de l’un des deux EC 145 affectés au département de l’Isère.

À tout moment, l’appareil et son équipage peuvent être mis à contribution et décoller de ce point géographique central qu’est Huez dans le relief du département. Pour un secours en montagne, mais pas seulement. Pour un accident de la route, un malaise cardiaque dans un village reculé, une évacuation sanitaire d’urgence. Missions avec le PGHM, la CRS des Alpes, missions avec le médecin du Samu -également présent au poste d’Huez-, mission, encore, avec les sapeurs-pompiers. En Isère -particulièrement dans le sud du département-, des centaines de personnes sont ainsi secourues chaque année par les biturbines d’Eurocopter.

Se méfier de soi-même, des petites habitudes
Dans la fraîcheur du hangar, Rémi explique que, pour les équipages de la Sécurité civile rattachés la base du Versoud, il n’y a pas de petit secours : « Quelle que soit la mission, qu’elle se déroule sur une arête, à 3 500 mètres d’altitude, ou sur une route située dans une vallée, c’est bien en milieu montagneux que nous intervenons. Nous nous trouvons donc confrontés en permanence aux risques spécifiques à la montagne ». Une aérologie très particulière et très changeante, des obstacles à foison (lignes électriques, câbles de remontées mécaniques, de Catex…), et des changements extrêmement rapides de météo constituent autant d’éléments à intégrer rapidement et à chaque vol.

Admirés par les autres secouristes qui leur confient volontiers leur vie, ces pilotes d’élite -comme tout le personnel des bases françaises à typicité montagne- savent fort bien qu’un secours anodin peut virer à tout instant à la catastrophe. En hiver par exemple, le phénomène de jour blanc, connu de tous les skieurs, constitue un danger majeur pour les pilotes. Se méfier de soi-même, des petites habitudes qui s’installent et des certitudes. Lire la suite sur ledauphine.com

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