Sauvetage nocture dans le luberon

mercredi 18 juin 2008

Les trois égarés localisés grâce à la lumière de leur portable
A l’heure où les dangers des portables font la une de l’actualité, le sauvetage de deux garçonnets et de leur beau-père, hier matin dans le Luberon, illustre, si besoin est, leur indéniable utilité. Sans ce lien direct avec les secours, les trois égarés n’auraient pas pu réintégrer leur domicile avant le lendemain. Et par temps de pluie, il y a mieux pour passer une nuit à la belle étoile.
Michel Potier, ici aux commandes de l'hélicoptère, a mené les recherches hier matin avec des jumelles à vision nocturne. Photo DLC’est en effet grâce à la lumière de leur téléphone portable, que le pilote de l’hélicoptère des pompiers de Marignane a pu localiser les égarés. Michel Potier, qui était aux commandes de l’EC 145 de la sécurité civile des Bouches-du-Rhône hier au petit matin, se guide au moyen de lunettes à vision nocturne qui intensifient toute source de lumière.
« C’est ce qui nous permet de voler même par nuit noire », témoignait hier le pilote. « On voit la moindre lueur, même celle d’une cigarette ou d’un briquet. Alors un portable, c’est comme une lampe torche ! » poursuit-il.
L’autre point positif de l’intervention, est qu’elle se déroulait sur une crête dégagée. C’est là que le promeneur de 41 ans et les deux enfants de 7 et 9 ans avaient finalement baissé les bras. Après plus de trois heures de marche à travers la pinède. De part et d’autre du sommet du Castellas, des barres rocheuses abruptes.

L’hélicoptère a posé un patin sur la crête rocheuse

Malgré la pluie, l’hélicoptère Dragon 13 a pu négocier une manœuvre d’approche et même « poser un patin sur la crête », a raconté Michel Potier. Le mécanicien "treuilliste", qui avait embarqué dans l’appareil, n’a pas eu besoin d’intervenir. « Les enfants étaient contents et en bonne forme. Le fait qu’ils aient pu communiquer avec les secours, dès le début des recherches, a beaucoup joué sur leur moral », confiait encore le pilote.
C’est vers 20 heures, en effet, que leur beau-père alerte leur maman par téléphone. Partis trois heures plus tôt de Robion, ils devaient se rendre au bastidon du Pradon également appelé cabane du garde ou bergerie. A peine revenus d’une journée plein air avec l’école, les enfants avaient semble-t-il décidé leur beau-père à refaire la balade pour lui montrer ce site pittoresque. Ils se seraient perdus en chemin.
Les pompiers aptésiens du groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux (Grimp), ceux de Robion et de Cavaillon placés sous les ordres du capitaine Fauchon de Cavaillon, ainsi que les gendarmes se sont rapidement mis à leur recherche. Finalement localisés vers 0 h 30, les trois égarés se trouvaient à près de deux heures de marche sur un sentier difficile. La solution la plus raisonnable était de faire appel à l’hélicoptère.
Une heure et demie plus tard Dragon 13 se posait sur le stade des Taillades. En moins de dix minutes, le sauvetage était terminé. Les trois promeneurs fatigués ont enfin pu retrouver la douceur de leur foyer vers 2 h 30. L’histoire ne dit pas si les deux garçonnets ont été exemptés de classe hier. Jean-François GARCIN source

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