Les sentinelles des cimes

jeudi 8 mars 2012

Ils volent toute l’année au secours de centaines de victimes. Reportage avec les hommes du peloton de gendarmerie de haute montagne de Chamonix.
Matinée calme pour les secouristes du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Haute-Savoie… jusqu’à l’appel de la radio. « Un jeune garçon qui a fait une mauvaise chute. Risque de trauma crânien. » En quel ques secondes, tout le monde est prêt. L’équipage et le médecin embarquent à bord de l’hélico : direction les pistes où l’enfant, déjà conditionné, attend les secours. L’Eurocopter EC145, dénommé Choucas dans les transmissions radio, débarque les secouristes puis revient quelques minutes plus tard charger la victime pour la déposer à l’hôpital de Sallanches.
Pas le temps de souffler. Un nouvel appel, un peu plus haut sur les pistes, pour une jambe cassée. Choucas est rappelé pour embarquer la jeune fille mais il faut attendre : l’hélicoptère est dans la vallée blanche sur un secours plus urgent. Cette hiérarchisation des priorités est assurée par le PGHM, depuis son centre d’appels à Chamonix. Tous les appels au secours sont transmis à la cellule qui répond, décide ou non d’intervenir, et surtout dans quel ordre. Dix minutes, et l’hélicoptère est de retour sur les pistes.
À peine a-t-il déposé la jeune fille à l’hôpital qu’il fait demi-tour et rejoint la DZ (dropping zone) pour embarquer en urgence des secouristes et tout leur matériel. Un jeune garçon vient de chuter de 30 mètres dans une crevasse, son état est critique. Pelles, pioches, dégivrant au cas où la victime serait “collée” à la paroi, treuil pour faire descendre un secouriste dans la crevasse… Ce rythme effréné se maintiendra toute la journée.
Choucas fait de nombreux allers-retours entre le lieu de sauvetage et la DZ. La raison ? L’absence de stabilité pour se poser. L’hélico ne peut que larguer les secouristes et les récupérer plus tard, le secours achevé. Certaines opérations nécessitent aussi beaucoup de personnel et de matériel que l’engin ne peut pas transporter en une seule fois, surtout en altitude. L’équipage de Choucas est constitué d’un pilote, particulièrement attentif à l’environnement dans lequel il évolue, et d’un mécanicien treuilliste, “les yeux du pilote” : debout, à la porte, il le guide dans des manoeuvres parfois acrobatiques. Leurs métiers exigent une confiance mutuelle totale. C’est l’une des explications de leurs “performances”, souvent impressionnantes. (...) Lire la suite sur valeursactuelles.com

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