L’hélicoptère Caïman, du sauvetage en mer à l’attaque de sous-marins

samedi 11 février 2012

L’hélicoptère en vol automatique treuille un plongeur, stabilisé au joystick par un membre de l’équipage installé près de la porte : le NH90-Caïman, nouvel hélicoptère multi-missions de la Marine est un concentré de technologie et d’électronique.
Ce vol stationnaire automatique "est une des nombreuses caractéristiques" du Caïman, qui remplace depuis quelques semaines à la base aéronavale de Lanveoc-Poulmic (Finistère) l’antique Super Frelon mis en service en 1970 et relégué au musée, explique son pilote, le capitaine de frégate Rodolphe Goupil.
"Le potentiel de cette machine est énorme. Le Caïman, c’est le nec plus ultra, il bat tous les autres !", s’enthousiasme le pilote qui totalise 4.100 heures de vol aux commandes de toutes sortes d’hélicopères.

De type "hands off" (sans les mains), le premier des trois appareils ultra-performants arrivés à la base aéronavale 33 F (Lanvéoc-Poulmic) peut décoller et suivre une route jusqu’à un point géographique déterminé en latitude et longitude par le pilote, sans que ce dernier ne touche les commandes.
De plus, son pilote peut aussi programmer le vol afin que l’appareil suive à une vitesse constante une embarcation et ainsi faciliter la délicate opération d’hélitreuillage et d’apontage du plongeur-sauveteur.
Cet hélicoptère, livré en septembre à la 33 F dans sa première version "secours en mer" ou SAR (search and rescue), vole entre 140 et 160 noeuds au maximum (260 et 295 km/h) avec une autonomie de vol de 4H30 et un rayon d’action de 180 milles nautiques (330 km).

Avec ses deux moteurs de 2.500 cv chacun, l’engin qui doit ses performance en vol à ses trains d’aterrissage rétractables, dispose d’une foule d’appareils intégrés d’aide à la navigation dernier cri - cartographie, radar panoramique 360 degrés, caméra thermique Flir, etc.- en plus du pilotage automatique.
Stratégie de sauvetage et d’attaque Dans l’impressionnant cockpit du Caïman, digne d’un avion de ligne, le copilote est remplacé par le "Tacco" (coordinateur tactique), un assistant pilote qui recueille toutes les informations des instruments et définit la stratégie de sauvetage ou d’attaque.
Car cet engin multifonction est également une redoutable arme de guerre, explique le commandant de la 33 F, le capitaine de frégate Nicolas Couder, 2.400 heures de vol dont 300 à bord du Caïman dont il a été le pilote d’essai.
"Le Caïman est destiné à devenir le système d’arme des FREMM (ndlr, frégates multimissions) sur lesquelles il sera embarqué. La première +Aquitaine+ doit bientôt entrer en mission à Brest", poursuit le commandant Couder.
Le Caïman pourra recevoir deux torpilles MU 90 - autonomes elles se dirigent seules sur la cible à grande profondeur - ou des missiles air-mer anti-navire léger (ANL) pour détruire sous-marins ou bâtiments de surface. (...) Lire la suite sur lesechos.fr

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