Maïdo : Le travail de fourmis des hélicoptères paye-t-il ?

mardi 8 novembre 2011

Deux semaines que le ciel du Maïdo gronde au son des rotations des hélicoptères engagés dans l’extinction des innombrables foyers incendiés. Dans l’ombre, et encore un peu plus éclipsés depuis la venue des deux Dash 8, les pilotes d’hélicoptère délivrent un travail chirurgical apprécié des pompiers.
La Pilote Nadine Oya aux commandes d'un AS 350 d'Hélilagon - Photo zinfos974.comMardi 25 octobre, la nouvelle tombe. Plusieurs foyers d’incendie sont détectés par des observateurs au sol. Dans les minutes qui suivent, les hélicoptères sont les premiers à visualiser ce qui allait devenir la réplique de l’incendie de 2010, mais on ne le sait pas encore, en trois fois plus important…

Contrairement au premier Dash 8, qui n’a commencé à oeuvrer qu’au bout de neuf jours, les pilotes d’hélicoptères ont été les premiers au front. Leurs indications ont aussi permis au plan d’attaque du poste de commandement de prendre forme. Car comment superviser une surface presqu’aussi grande que deux fois la commune du Port sans un minimum de recul.

Habitués à collaborer avec la sécurité civile, nos pilotes d’hélicoptères locaux, qu’ils soient de Corail, de Mafate Hélicoptères ou d’Helilagon, voient leur activité normale réduire comme peau de chagrin.

Des imprécisions dans les largages
Leur disponibilité est sans faille aux côtés des soldats du feu. Nadine Oya, pilote à Hélilagon, confirme l’adaptation permanente des pilotes réunionnais, habitués à collaborer avec la puissance publique. "On a un travail civil très varié. Hélilagon est toujours présent pour intervenir sur les incendies à la Réunion. Que ce soit des ravitaillements, des affrètements à Mafate ou bien sûr les traditionnels tours de l’île pour les locaux ou les touristes. On est des pilotes assez complets", ajoute-t-elle.

Par la force des événements, les compagnies du privé passent beaucoup de temps aux côtés des professionnels du feu. Ce qui n’évite pas les petites frictions. Un pompier détaille : "On voit de temps en temps des hélicos larguer leur 600 litres à côté de la zone désignée". Non pas qu’il faille y voir un esprit malicieux mais le sapeur-pompier ajoutera que "le succès d’une opération est surtout le fait de l’expérience de la personne aux commandes".

La Pilote Nadine Oya interviewée - Photo zinfos974.comLe personnel du SDIS ne vise personne mais gageons que deux semaines d’appui héliporté aura accéléré "l’expérience" des pilotes. "La précision est conditionnée à la force du vent ou à la présence de nuages", tempère Nadine Oya. "Les ordres nous sont donnés tôt le matin. Nous savons exactement ce que nous avons à faire, et cela peut évoluer dans la journée en fonction des événements", complète-t-elle. Une journée bien comblée puisque la plage d’intervention horaire d’un hélicoptère est très large. "Du lever au coucher du soleil", sourit la pilote.

Une heure d’hélico facturée environ 1.400 euros
En moyenne, depuis le début de l’incendie, quatre hélicoptères bombardiers d’eau sont mobilisés de façon permanente (en fonction des relèves). Chacun réalise au moins 50 rotations par jour. Ils larguent en moyenne 0,8m3 par rotation. La situation de crise était telle que la réquisition de toutes les compagnies privées était nécessaire. (...) Lire la suite sur zinfos974.com

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