Dépollution : Une mission de haut vol

jeudi 6 octobre 2011

Hier après-midi, la dépollution de l’Ile d’Er, au large de Plougrescant, a commencé. Les 600t de mazout stockées dans trois fosses, depuis les marées noires du Torrey Canyon (1967) et de l’Amoco Cadiz (1978), vont être évacuées par... hélicoptère. Pierre-Yves Denis, pilote spécialisé, est à la manœuvre.
Pierre-Yves Denis, pilote spécialisé, est à la manœuvre - Photo Marie-Hélène ClamUn vrombissement, un point à l’horizon et il est déjà là. L’hélicoptère met moins de deux minutes pour venir de l’Ile d’Er, jusqu’à Beg ar Vilin, en face. Sur le quai, plus habitué au déchargement des huîtres des ostréiculteurs du coin qu’à celui du mazout, Soléo services (société spécialisée dans les travaux de réhabilitation de zones polluées) a aménagé une zone de stockage. Les bras en croix, Emmanuel Berniere, le technicien maison, fait signe au pilote. En retrait, les responsables de l’Ademe, grands organisateurs de l’opération, veillent au grain. Tout est paré. Un sac blanc, pesant ses 900kg de mazout, pendu au bout d’un filin, est lestement posé sur la dalle prévue à cet effet. Pierre-Yves Denis, le pilote, a parfaitement réussi le premier largage.

Un métier dans le métier
L’opération demandait du doigté. C’est justement pour son expérience de transport de charge que l’Ademe a choisi Pierre-Yves. Originaire d’Erquy (22), le pilote tout-terrain a travaillé au Canada, à l’alimentation de chalets de montagne, comme bombardier d’eau et... pour le jeu téléviséFort Boyard. Désormais basé à Saint-Brieuc avec Bretagne Hélicoptères, il multiplie les missions un peu spéciales. « Mon Écureuil B2 est d’ailleurs configuré spécialement pour ce genre d’opérations, explique-t-il. Le câble de 10m fixé sous l’hélicoptère est terminé par un crochet électrique. Ça me permet d’accrocher les sacs et surtout de pouvoir les décrocher à distance ». Une trappe transparente, à côté du tableau de commandes, et un rétroviseur permettent de voir directement sous l’appareil pour surveiller le comportement de la charge. « Pilote de charge, c’est un métier dans le métier, précise-t-il. Il faut faire des largages assez régulièrement pour garder la main, acquérir la vitesse d’exécution, la justesse ».

42 rotations par jour prévues
Le premier sac posé, le pilote repart vers l’île, revient avec un nouveau fardeau, le dépose en douceur, avec la régularité d’un métronome. Les « bigbags », numérotés de fluo, s’entassent sur le quai. Ces sortes de grosses tresses artificielles, à la double enveloppe, garantissent étanchéité et solidité. (...) Lire la suite sur letelegramme.com

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