Les sauveteurs de la SNSM ont participé hier à un hélitreuillage avec un EC-225, l’hélicoptère dernière génération de la Marine nationale. Un exercice très proche des conditions réelles d’intervention.
Il est 10 h 45, au port des Bas-Sablons. Les sauveteurs en mer de la station SNSM de Saint-Malo avalent un dernier café avant de rejoindre leur ponton. Pas d’urgence, comme lors d’une véritable alerte. Ce matin, les hommes vêtus d’une combinaison orange participent à un exercice avec un fleuron de l’aéronavale. Le nouvel hélicoptère EC-225 équipe depuis l’an dernier la base de Lanvéoc-Poulmic (Finistère) : il remplace Super-Frelon après trente-huit ans de bons et loyaux services.

Un super hélico
Un engin de dernière génération, avec lequel les sauveteurs en mer n’ont encore jamais travaillé. « Nous effectuons régulièrement des exercices ensemble, explique Patrick le Rouillé, le patron de la station SNSM, mais nous allons découvrir leur nouveau matériel. » D’un côté, des militaires. De l’autre des bénévoles. Un statut différent, mais une mission commune, celle de porter assistance aux usagers de la mer en difficulté.

Pour l’occasion, les sauveteurs en mer ont sorti leur flottille. Le canot le Pourquoi-Pas, le navire-amiral, est suivi de près par la vedette et le canot pneumatique. Tous filent vers le large, laissant derrière eux un bouillon d’écume. À hauteur du phare du Grand-Jardin, un petit point noir apparaît dans le ciel et grossit à vue d’oeil. « C’est l’hélicoptère, pile à l’heure. » Un petit survol de bienvenue, et l’exercice peut commencer, sous le regard étonné des plaisanciers.

« L’hélicoptère est doté d’équipements spécifiques, décrit Patrick le Rouillé, comme des transmissions marines, ainsi qu’un treuil permettant de hisser simultanément à bord deux personnes ou une civière. » La mission première des EC-225 est, en effet, la sécurité maritime et, plus particulièrement, le sauvetage en mer à grande distance.

Tel un gros bourdon, l’hélicoptère se positionne au-dessus du Pourquoi-Pas dans un vacarme effroyable. Ses pales soulèvent des gerbes d’eau. Pas de quoi affoler l’équipage. Habitués à travailler dans des conditions extrêmes, les sauveteurs en mer se concentrent. Sur le pont du canot, ils portent un casque. Le filin qui sert à hélitreuiller une éventuelle victime se balance comme un fouet. Même si la manoeuvre est maîtrisée, elle peut être dangereuse.

Loin des côtes
Avec son système de pilotage automatique, l’EC-225 peut tenir un vol stationnaire au-dessus de la zone d’intervention, « même dans des conditions météorologiques très dégradées ». Son équipage comprend deux pilotes, un treuilliste, un plongeur ainsi qu’un médecin en cas de besoin. (...) Lire la suite sur ouest-france.fr

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