Depuis le début du mois de juillet, Dragon 29, l’hélicoptère de la Sécurité civile, bénéficie d’une équipe médicale. Héliporté, le Smur peut ainsi intervenir plus rapidement. L’expérimentation doit durer tout l’été.
La journée commence chaque matin par le même rituel, sous le hangar de l’aéroport de Pluguffan. La tête dans le moteur, Emmanuel Jantroy, mécanicien du jour, réalise un minutieux contrôle visuel de la machine. Aux commandes de l’EC 145, Philippe Joly. Le chef de base, pilote du jour, exécute la check-list. « Tous les matins, on vérifie le matériel à la base », commente le sergent Fabrice Joncour, l’un des plongeurs des pompiers de Quimper, de garde ce jour-là. Un protocole de tous les étés pour le pompier. Depuis juillet, il est complété par la présence de blouses blanches. L’« uniforme » d’une équipe du Smur du centre hospitalier intercommunal de Cornouaille. Elle est affectée à la base, cet été, à titre expérimental.

Par les airs ou la route
Une réponse à la demande de médicalisation estivale de la base. Elle permet également au centre hospitalier de faire face à des problèmes d’effectifs en mutualisant ses équipes de Concarneau et Douarnenez. Tous les jours, de 8h au coucher du soleil, un médecin urgentiste et un infirmier anesthésiste sont prêts à prendre place dans l’hélicoptère de la Sécurité civile. Ou à prendre la route, si l’intervention terrestre est jugée plus judicieuse, ou si Dragon 29 est déjà en intervention. Pour Philippe Joly, le chef de base, « l’intérêt n’est pas seulement de réduire les délais d’intervention. Héliportés, les équipes sont aussi plus rapidement mises à disposition ». Pour le reste, rien ne change. La régulation médicale reste entre les mains du Samu. « Si besoin, on peut guider leur choix. Mais nous avons tous travaillé ensemble en amont pour définir les modalités d’intervention. Dans ces conditions, les décisions sont prises très vite », poursuit le pilote.

Plus de secours en juillet
Quinzième des vingt-deux bases de la Sécurité civile à bénéficier d’une médicalisation, Pluguffan, a enregistré une progression de son activité au mois de juillet, selon le chef de base. « Malgré la météo plus favorable aux balades en ville qu’à la plage, nous avons enregistré davantage de secours. L’activité avait pourtant été importante l’été dernier », analyse Philippe Joly. Un sentiment partagé par le Dr Olivier Le Strat, urgentiste au Chic. Et de préciser : « Malgré une diminution des Smur, il n’y a pas de dégradation dans la prise en charge ».

« Chacun avec ses compétences »
Le bénéfice d’une collaboration engagée depuis plusieurs années. Régulièrement, dans le cadre de ses vols d’entraînement, Dragon 29 embarque des équipes des Smur de Cornouaille. « Il faut que les équipes soient à 110% sur la victime », commente Philippe Joly. « Quand on fait du Smur, on peut potentiellement monter dans l’hélico et être treuillé », confirme le médecin urgentiste. (...) Lire la suite sur quimper.letelegramme.com