En mission avec l’escadron d’hélicoptères « Parisis » de l’armée de l’air

dimanche 13 mars 2011

L’EH 3.67 a ouvert ses portes à 20minutes.fr
Un hélicoptère Fennec de l'armée de l'air sur la base militaire de Villacoublay, le 10 mars 2011 - Photo 20minutes.frUne véritable police du ciel au-dessus de la tête des Parisiens. L‘escadron d’hélicoptères EH 3.67 « Parisis », basé à Villacoublay, a pour mission première de « garantir la protection de l’espace aérien dans une zone d’environ 150km de rayon autour de Paris », comme l’a expliqué à 20minutes.fr le lieutenant-colonel Jérôme Fleith, commandant en second de l’ecadron.

En clair, si un aéronef (ballon, dirigeable, paramoteur, planeur, parapente…) évolue dans cette zone, un hélicoptère Fennec décolle afin de l’intercepter. Le survol de Paris intra-muros est en effet totalement interdit, et celui de la Grande couronne interdit aux vols de tourisme. « La structure existe depuis le début des années 90, après l’effet Baron Noir, qui a survolé Paris en 1988, et qui a fait prendre conscience du risque. Le 11-Septembre n’a fait que renforcer la mission, du fait de la menace d’utilisation de l’aviation civile par des terroristes », explique le lieutenant-colonel Fleith.

De la surveillance mais aussi de l’assistance
Les moyens de l’escadron « Parisis » ? Deux hélicoptères Fennec, en alerte 24 heures sur 24, et qui peuvent décoller dans un laps de temps très court –7 minutes de jour, 15 de nuit. A leur bord, deux pilotes et deux tireurs d’élite à l’arrière, entraînés pour tirer depuis un hélicoptère en mouvement sur des cibles également en mouvement. La nuit, les machines sont équipés de caméras thermiques, et les hommes de jumelles de vision nocturne (JVN).

Un hélicoptère Fennec de l'armée de l'air sur la base militaire de Villacoublay, le 10 mars 2011 - Photo 20minutes.fr« Le nombre d’interventions est variable chaque année. Nous en effectuons environ une réelle par mois », indique le commandant en second. Et ces missions consistent principalement en l’interception de pilotes « négligents », qui se sont égarés, qui n’avaient pas connaissance de zones interdites, ou qui sont en difficulté du fait de pannes, de la tombée de la nuit. « Même si nous interceptons aussi quelques "nuisibles" », souligne-t-il.

Leur modus operandi ? « Se rapprocher de l’aéronef suspect, entrer en contact avec le pilote (par radio, ou par des signaux conventionnels ou visuels en cas de panne radio) et lui envoyer les messages d’aide ou de signalement de l’infraction, selon les informations transmises par le contrôleur militaire », explique le lieutenant-colonel Fleith. Car l’étendue de leurs missions va de la simple vérification à l’assistance, en passant par l’escorte, la contrainte d’itinéraire, voire aux tirs de semonce ou de destruction. source Bérénice Dubuc, vidéo Romain Vitiello.



Interviewé : le commandant Petey, Chef des opérations.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.