Un hélico pour lutter contre les vols

jeudi 3 mars 2011

Les larcins de câbles en cuivre ont été multipliés par trois, selon la SNCF
L'opérateur (à g.) surveille un écran sur lequel défilent les images filmées par la caméra située à l'avant droit de l'appareil de la gendarmerie Photo S. ORTOLA / 20 MINUTESA 150 m au-dessus des voies ferrées de Trappes (Yvelines), l’hélicoptère EC135 de la gendarmerie file à 100 km/h. A son bord, un opérateur a les yeux fixés sur un écran sur lequel défilent les images enregistrées par la caméra high-tech fixée à l’avant droit de l’appareil. Via une manette, il peut la faire tourner dans tous les sens ou zoomer puissamment.

35 millions d’euros de préjudice pour la SNCF
Bienvenue dans l’un des hélicoptères amenés à surveiller le réseau ferré contre les vols de câbles en cuivre. La SNCF et la gendarmerie ont signé le 14 février une convention selon laquelle la société ferroviaire peut disposer de 100 heures de vol annuelles. C’est que le cours du cuivre explose (autour de 7 420 € la tonne) et les vols de câbles avec. « Ces vols ont été multipliés par trois en deux ans, détaille-t-on à la SNCF. En 2010, cela a représenté 350 000 minutes de perdues pour nos trains de voyageurs et de fret. Et un préjudice de 35 millions d’euros. » En cause avant tout « des réseaux transnationaux organisés », selon le le lieutenant-colonel Jean-Marc Cruciani, conseiller gendarmerie de la SNCF.
Parmi les sites sensibles, les chantiers comme celui de la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône et les nœuds ferroviaires, où un vol peut entraîner des retards en chaîne. « C’est une mission qui se rapproche de beaucoup d’autres, précise le lieutenant-colonel Stéphane Rousseau. Notre mode opératoire est proche de celui de la lutte contre les stupéfiants. » L’hélicoptère fait du repérage la nuit. L’appareil, grâce à la caméra infrarouge, peut apercevoir un intrus sur les voies jusqu’à 4 km sans être vu ni entendu. Le travail dans les airs sera à chaque fois coordonné avec une équipe au sol de la police ferroviaire. Les premiers vols d’hélicoptères pour surveiller le réseau remontent à 1981. Mais n’ont jamais permis d’arrêter qui que ce soit. « Ce serait une erreur de tabler sur ces quelques missions passées, veut croire Stéphane Rousseau. La convention et le nouveau matériel nous permettront d’être plus efficaces. » Alexandre Sulzer source

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