Un hélico civil réquisitionné pour du secours en montagne

vendredi 7 janvier 2011

Afin de pallier à l’indisponibilité des appareils de la gendarmerie et de l’armée de l’air, la préfecture a réquisitionné un Ecureuil de Corail Hélicoptères. Pour la première fois à la Réunion, un hélicoptère civil a effectué du secours en montagne.
Afin de pallier à l'indisponibilité des appareils de la gendarmerie et de l'armée de l'air, la préfecture a réquisitionné un Ecureuil de Corail Hélicoptères. Il est intervenu à deux reprises mercredi, une fois avec le PGHM, une autre avec les pompiers - Photo d'archives Ludovic Laï-YuLes hélicoptères de la gendarmerie et de l’armée de l’air ont joué de malchance en début de semaine avec les oiseaux. Deux machines se sont retrouvées clouées au sol après que leurs turbines ont aspiré des volatiles. Si on y ajoute des appareils en révision, aucun des hélicoptères officiellement affectés aux opérations de secours n’était disponible. La préfecture a donc réquisitionné mercredi un Ecureuil de Corail Hélicoptères. “Nous l’avions positionné sur notre héliport de Saint-Gilles à proximité de la route des Tamarins, explique Fabrice Lourme, directeur général de la compagnie. Dans le cadre de la réquisition, nous devions pouvoir décoller sans délai à la moindre alerte et donc tenir la machine à disposition.
À deux reprises, l’Ecureuil F-HLFO de Corail Hélicoptères est entré en action. Mercredi matin, il a transporté une équipe du peloton de gendarmerie de haute montagne dans la rivière Saint-Denis afin de porter secours à quatre canyonistes surpris par la montée des eaux. Un peu plus tard dans la journée, l’Ecureuil est intervenu une seconde fois dans le massif du Piton de la Fournaise afin de secourir des randonneurs en difficulté avec à son bord une équipe de pompiers. C’est la première fois à la Réunion qu’un hélicoptère civil est mis à contribution sur réquisition de la préfecture pour effectuer du secours en montagne. Comme Héli Lagon et Mafate Hélicoptères, Corail Hélicoptères a passé des contrats feu avec la préfecture. À chaque fois que les moyens au sol doivent être appuyés par des hélicoptères bombardiers d’eau pour lutter contre des incendies en milieu difficile, les machines civiles sont mises à contribution.
Nos quatre Ecureuils sont tous équipés d’un dispositif permettant l’installation d’un treuil à ne pas confondre avec une hélingue, poursuit Fabrice Lourme. Ils sont les seuls hélicoptères civils à être ainsi équipés dans l’île. Par ailleurs, nos pilotes et nos mécaniciens ont reçu une formation spécifique et sont titulaires d’une qualification leur permettant d’effectuer des hélitreuillages. Après les incendies du Maïdo, nous avons pris l’initiative de proposer aux pompiers une formation à l’hélitreuillage. Ils ont désormais la compétence mais ne disposent pas de moyens aériens. La réquisition de mercredi a permis de faire la démonstration que nous pouvions venir en renfort des moyens de la gendarmerie.
Pour l’instant, il ne s’agit que d’une réquisition ponctuelle. Dans le dispositif actuel, l’EC.145 de la gendarmerie parfois remplacé par un Ecureuil reste le pivot central du secours aérien à la Réunion. Il a d’ailleurs repris son vol hier. Les Fennec de l’armée de l’Air assurent la relève. Ils sont appelés à quitter notre île. Il était prévu qu’ils soient remplacés par un EC 145 de la Protection Civile. Les restrictions budgétaires pourraient faire capoter le projet. Utiliser des hélicoptères civils lorsque la machine de la gendarmerie n’est pas disponible pourrait être une solution plus économique. Alain Dupuis source

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