L’hélicoptère de la section aérienne de gendarmerie de Hyères participait hier à une opération de lutte contre les conduites à risques.
Une précision d’horloger suisse aux commandes. Et des équipements de haute technologie pour appuyer les moyens terrestres. Avec l’EC135, l’hélicoptère de la Section aérienne de gendarmerie de Hyères, la lutte contre les délinquants prend une tout autre dimension. Et, sans conteste, de la hauteur. Il participait hier, de 4h à 7h, à une opération de lutte contre les conduites à risques menée à Rognac et Aix.

Le lieutenant-colonel Éric Breffy est aux commandes de cet hélicoptère bimoteur léger, un appareil que la gendarmerie exploite depuis un an, en contact permanent avec les équipages, au sol. Dans le cockpit, avec l’adjudant Lardan et l’adjudant-chef Anton, le pilote relaie ou anticipe le regard des gendarmes. L’équipage de l’hélico est équipé de jumelles de vision nocturne, qui intensifient la lumière.

"Une Clio blanche vient de s’arrêter dans une ruelle, plusieurs passagers sortent et partent en courant. Véhicule abandonné", grésille la radio. Dans l’hélico, on prend le relais. Bluffant. Une caméra thermique permet de suivre les moindres mouvements. Puis c’est un bolide qui vient de faire demi-tour quelques centaines de mètres avant un rond-point tenu par les militaires. Même procédure : la caméra, équipée de trois optiques, balaie le secteur, en même temps qu’un phare qui va développer une puissance de 16 millions de candelas. Le principe ? Promener un énorme halogène par nuit noire.

Sans oublier "un système de cartographie intégré qui permet de localiser immédiatement, avec les coordonnées GPS et les données géographiques, toutes les routes et le positionnement de n’importe quel véhicule", ajoute l’adjudant-chef Anton, l’oeil rivé sur l’écran de sa caméra thermique. Dont les images peuvent être retransmises en temps réel au sol.

Un outil que la gendarmerie utilise pour des opérations comme celle conduite ce week-end, mais qui permet bien d’autres applications. "La semaine dernière, raconte le lieutenant-colonel Breffy en survolant Rognac, on nous a alertés de la disparition d’un monsieur de 82 ans, dans le massif des Maures. On a survolé la zone et localisé sa position à l’aide de la caméra". Le promeneur sera récupéré, vivant. Sèverine Pardini source