Michel Anglade, 13 « Dakar » en hélico

mercredi 31 décembre 2008

Patricia et Michel Anglade sur le plancher des vaches, mais l'hélicoptère n'est jamais bien loin. Photo DDM, Patricia et Michel sur le plancher des vaches, mais l'hélicoptère n'est jamais bien loin - Photo DDMÀ l’heure où va s’élancer le trentième « Dakar » de Buenos Aires, nous avons retrouvé l’homme qui a, des années durant, piloté à bord de son hélicoptère son fondateur, le regretté Thierry Sabine. « En 1986, moi-même hospitalisé, je n’étais pas sur la course, le malheur que l’on connaît est arrivé ».

Michel Anglade, toujours en activité et grâce à un retour aux sources, vit maintenant à Bouilhonnac à deux pas de son village d’origine Villemoustaussou. 25 000 heures d’hélico, 6 000 d’avions, 1 000 d’ULM au compteur, Michel a passé sa vie en l’air. Engagé à 18 ans dans l’aviation légère de l’armée de terre pendant 15 ans, il a successivement fondé plusieurs sociétés de prestations de service en hélicoptère (transport, école de formation, baptêmes de l’air, surveillance de lignes électriques, prises de vue aériennes, recherche géophysique…). Il vient d’achever sa dernière mission d’un an à… Dakar (bien entendu) et avec sa jeune compagne Patricia, à laquelle il a passé le virus, et sa petite Salomé en classe à Trèbes, ils ont posé leurs valises dans cette région qu’il aime tant.

Des « Dakar », il en a fait 13 se souvient-il : « De 1979 à 1991, année avant que la famille Sabine ne vende l’épreuve au groupe Amaury ». D’abord en assistance médicale, il est devenu le pilote de Thierry Sabine puis de René Metge et de Gilbert Sabine. Leurs missions étaient de superviser la course et de rechercher les égarés. À ce propos il raconte : « À l’époque, il n’y avait pas de GPS, nous nous guidions à la boussole et souvent nous étions plus perdus que les concurrents. Dans le Ténéré, nous prenions à bord un Touareg que nous déposions au bout d’une heure ou deux lorsque nous retrouvions les pistes, « ma maison c’est le désert », disaient-ils. » Cette recherche des rescapés lui procure encore aujourd’hui la chair de poule. « En 1989, nous avons retrouvé des motards perdus depuis cinq jours. Nous les avons secourus avec un verre d’eau, aussitôt la vie est revenue ; une émotion très forte. »

À la question sur Thierry, il répond sans ambages : « Un petit Napoléon, extrêmement intelligent, arrogant certes mais qui n’avait peur de rien et savait mener les hommes. Il avait d’ailleurs pris pour maxime : les hommes se révèlent dans l’aventure ». source
Michel Anglade devant le RAC de la Gazelle TSO SA 341G F-GETS durant l'un de ses Paris-Dakar - Photo DR collection Michel Anglade

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