Au bord de l’eau, le Dragon veille sur vous

vendredi 13 août 2010

En mission au Touquet, l’hélicoptère de la Sécurité Civile Dragon 59 patrouille chaque jour le long du littoral nordiste. Principal objectif : prévenir les vacanciers des risques de noyade. Embarquement avec le pilote Grégoire Rimsky, le mécanicien et les sauveteurs côtiers.
Le pilote Grégoire Rimsky, le mécanicien opérateur de bord (MOB) Thierry et les sauveteurs côtiers Philippe et Gérard posent devant Dragon 59. Température extérieure : 18°C. Ciel gris, mais dégagé. Ceinture, ok. Carburant, ok. 300 litres de kérosène dans le réservoir. On enfonce le casque sur les oreilles, le micro devant les lèvres, les quatre pales tournent de plus en plus vite, ça tremble, ça assourdit. Hélicoptère prêt au décollage.
9 h 45, ce mardi, aéroport du Touquet. La marée est basse, son coefficient, fort. Comme chaque matin, Grégoire Rimsky, pilote du Dragon 59, et son mécanicien Thierry emmènent les deux pompiers sauveteurs, Philippe et Gérard, au-dessus du littoral pour un « vol préventif ».

La mission dure depuis le 15 avril pour l’équipage, à l’origine basé à Lille : « Porter secours à toute personne qui se trouve en difficulté sur les côtes », répète Grégoire qui, sous l’autorité de la préfecture, travaille dans « toute la zone de défense Nord ».
Vacancier pris au piège par les marées, pêcheur de coques ou chasseur de sarcelles imprudents peuvent être hélitreuillés pour être ramenés sur la terre ferme si la situation l’exige.
Dragon 59 laisse Le Touquet derrière lui. En bas, Stella-Plage, Merlimont et leurs dunes défilent ; au loin se dessine déjà Fort-Mahon.
Vitesse de croisière de l’hélico : 230 km/h. 260 avec le vent dans le dos. Direction la pointe du Hourdel, en Baie de Somme, là où les risques d’accidents sont particulièrement importants. « Les baies, comme celles de la Canche, à Étaples, ou de l’Authie, en dessous de Berck, sont les endroits les plus dangereux, surtout en marée montante. On peut s’y retrouver en situation critique en dix minutes », affirme dans son micro Grégoire, qui cite aussi le Cap Blanc-Nez. « Là-bas, les touristes qui connaissent mal le coin peuvent se retrouver bloqués entre la falaise et la marée montante. Et il n’y a pas de réseau pour alerter par mobile... » Sur la Baie de Somme encore à découvert, Philippe pointe au loin une vague blanche. Le mascaret. La mer qui rentre dans les terres, à toute vitesse. Les balises se couchent, un catamaran échoué tangue, les mouettes déguerpissent. Dragon 59 se pose au Hourtel, le temps d’assister à la marée montante, au défilé des bateaux pêcheurs, de s’assurer qu’il n’y a aucun danger. Et redécolle.

Sauvetage d’une montgolfière
En dehors de ces vols de surveillance, l’hélicoptère de la Sécurité Civile peut être dépêché sur des lieux d’accident, « pour du secours médicalisé par exemple », explique Grégoire. Il y a deux ans, le pilote est intervenu sur une chute de montgolfière, près de Merville. Fracture ouverte d’un des passagers. Il a dû être hélitreuillé, puis transporté par Dragon 59 vers un centre hospitalier. Autres souvenirs : ceux de sauvetages au large, en vol stationnaire, avec une météo difficile. Mais ce mardi, le treuil - qui peut remonter une charge de 270 kg -, la civière, le brancard et tout le matériel de sauvetage utile en cas d’urgence aux sauveteurs ne serviront à rien. Les vacanciers resteront calmes. Jusqu’à l’année prochaine ? Mise en place il y a deux ans, cette mission préventive a permis de « diminuer nettement le nombre de victimes des marées ». L’hélicoptère de Grégoire pourrait bien être rebaptisé Dragon 62. Définitivement. Justine FAIDERBE source

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