René Romet pilote d’hélicoptère médaillé du ciel : Il doit sa vie à sa devise : « Exister pour durer »

dimanche 16 décembre 2007

Un personnage de roman. René Romet, créature mythique à mi-chemin entre James Bond et Spiderman version haut-savoyarde, a déjà fait l’objet de nombreux films et livres.
Il en a écrit aussi. Noir sur blanc... comme neige, sa spécialité. Tous ont pour thème le sauvetage en montagnes, l’axe autour duquel son existence tourne furieusement, comme une hélice.
Photo DL Norbert FALCOLui, le dieu vivant de l’hélicoptère, a reçu le 12 décembre à Paris, à l’Hôtel de Lassay, les insignes d’Officier de la Légion d’honneur des mains du président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer.
Aujourd’hui âgé de 71 ans, criblé de distinctions comme autant de signes apparents de courage, il officie toujours derrière le manche. Il affiche 17 000 heures de vol, dont 10 000 dans le massif du Mont-Blanc et a sauvé plus de 3 000 personnes. Même s’il laisse aux gendarmes et à la Sécurité Civile le soin d’aller extirper les montagnards des chaussetrappes verticales et glacées, il n’en reste pas moins l’hôte permanent des airs.
Une sorte de président d’honneur mais rivé aux commandes.
Président directeur général "d’Héli secours-assistance", compagnie basée à Annecy, Saint-Tropez, Nice et Gap, il est à la tête d’une cinquantaine de salariés.
Atelier de révision générale, mission de transport public, reportages photo et cinéma, surveillance de lignes à haute tension, interventions sur feux de forêts et en cas de plan Orsec, liaisons entre les stations de ski, école de formation pour les privés et les militaires... les activités de son entreprise sont variées.
Les taches administratives le vampirisent, même s’il est secondé par ses deux fils, Dominique et Rudy, également pilotes. Mais sa passion du vol est intacte. Celle de transmettre son savoir aussi.
Plus de 600 hommes, civils et militaires, ont été brevetés par ses soins. Le 7 janvier, il attend trois pilotes d’essai pour leur dévoiler les mystères des courants ascendants et des terrains piégeux, couverts de poudreuse.
Sa plus grande fierté : être encore en vie après avoir volé pendant 53 ans sur hélico. Il le doit certainement à sa devise : "Exister pour durer". Une force lui souffle quotidiennement « que la jeunesse est un état d’esprit. »
« Dans ma tête, j’ai 15 ans » murmure-t-il. « J’ai aussi la foi » conclut-il pour transcender sa pérennité.
Lui a qui a sauvé des milliers de vies, jonglé avec les nuages et les vires, tricoté d’invraisemblables trajectoires dans les cieux, arraché des naufragés des mâchoires de la pierre, pense à ses parents. « Ils sont décédés mais s’ils sont fiers de moi, j’aurais alors réussi » dit-il.
La voix du guerrier n’est jamais aussi claire et grave que celle d’un petit garçon. Colette LANIER source

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