L’EC 145, un nouvel hélicoptère pour garder un œil sur terre

mardi 5 mai 2009

« Radar stand-by. Poignée tournante, c’est parti. » Alors que l’hélicoptère s’élance pour un tour du périphérique, les passagers glanent les instructions du commandant de bord. A sa gauche, l’opérateur mécanicien. Derrière, aux manettes d’une caméra thermique, un gardien de la paix. Depuis un mois, la Sécurité Civile met à disposition de la préfecture de police un hélicoptère « nouvelle génération » : l’Eurocoptère EC 145.
L’ancien modèle, l’Alouette 3, n’était plus aux normes européennes. Mais l’objet le plus surprenant est de loin la caméra thermique, capable de détecter des silhouettes en pleine nuit et de cadrer une plaque d’immatriculation à 1 500 m de distance. En vol, peu après la porte de Bercy, Rémi Pauzat, l’opérateur caméra de la direction opérationnelle des services techniques et logistiques, prend en chasse, grâce au Joystick et au moniteur situé à l’avant de son siège, une moto qui roule à vive allure. « On le sait parce qu’elle dépasse toutes les autres voitures, qui sont à vitesse constante », assure-t-il.

Tout en zoomant sur la plaque d’immatriculation, le gardien de la paix explique que « les images peuvent être envoyées en temps réel » au poste de contrôle de vidéosurveillance. Un message radio est alors transmis aux équipes au sol qui sont ensuite en mesure d’appréhender l’individu. Le cas s’est présenté vendredi dernier à hauteur de Marne-la-Vallée, sur l’autoroute A 4. Une course-poursuite qui a pris fin grâce aux informations récoltées depuis la cabine. « Nous n’avons pas tellement la culture de ce type d’engins en France, contrairement à d’autres pays. Mais c’est un outil qui permet de voir en hauteur ce que l’on ne peut pas voir au sol », ajoute Stéphane Folcher, le commissaire en charge de la base d’Issy-les-Moulineaux.

L’année dernière, 154 missions de police (194 heures de vol) ont été réalisées en hélicoptère. Outre le pistage des délinquants routiers, le dispositif intègre le plan anti-braquage de Paris et permet de couvrir les grandes manifestations parisiennes, comme la visite du pape en septembre dernier ou encore l’escorte d’Antonio Ferrara à son procès en novembre. Les services de police veulent l’utiliser d’avantage. Au moins pour amortir l’investissement de cet EC 145 : six millions d’euros pour la machine et deux autres pour la caméra thermique. William Molinié source

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