Après le crash en Corse : L’EC 145 est-il dangereux ?

mardi 28 avril 2009

L'EC145 Z-ZBQC (Dragon 74) sur la DZ de l'ancien Centre Hospitalier d'Annecy - Photo © Christophe GothiéÀ la suite de l’accident survenu ce week-end en Corse à un hélicoptère de la Sécurité Civile ayant coûté la vie à cinq personnes, dont une femme qui venait d’accoucher à bord, un expert, Michel Nibodeau, mettait à nouveau en cause la fiabilité de cette machine, l’EC 145. En 2003 et 2006, ce type d’appareil avait connu deux précédents mortels dans les Pyrénées.
Lors du premier accident, cet expert avait été désigné par la justice et avait mis en avant un défaut de conception au niveau du rotor. Défaut qui n’avait jamais été confirmé par les expertises et contre-expertises suivantes. Interrogé par notre confrère Aujourd’hui en France, dans son édition d’hier, Michel Nibodeau évoque à nouveau « un défaut de conception du rotor anti-couple, qui rend cet appareil vulnérable ».

René Romet, ancien pilote de la Sécurité Civile, 55 ans d’expérience et aujourd’hui formateur et expert, dément catégoriquement : « Cet accident n’a rien à voir. Ce n’est pas la machine, c’est un facteur humain. Dans des conditions de vol difficiles, le pilote a eu la pression, sans doute du médecin, alors que la femme accouchait. On a vraisemblablement dû lui demander de se poser au plus vite. (...) La personne qui parle de défaut de conception n’a jamais fait de secours. Le problème du rotor peut se poser lorsque l’appareil est en résonance mais pas en vol de croisière. »
Dans le massif du Mont-Blanc, la section aérienne de la gendarmerie utilise l’EC 145 depuis 2003. Le patron, le lieutenant Guillout, est formel : « C’est une machine qui a le meilleur compromis et avec laquelle on fait plus qu’avec l’Alouette III (le précédent modèle, NDLR). Plus de rapidité, d’efficacité avec une meilleure marge de sécurité. »

Du côté de la Sécurité Civile, Michel Pierre, le chef de base, l’affirme : « On est très content de l’EC 145. On n’a jamais eu aucun problème. Quant au rotor anti-couple et sa limite au-delà d’une certaine altitude, tout dépend du poids. Mais ce que dit cet expert n’est pas juste. C’est vrai qu’au début, l’EC 145 nous a fait changer nos habitudes de pilotes, car on passait d’un rotor articulé à un rotor rigide, mais on s’y est complètement fait. » source

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